Sanam KhatibiCyanide

L’artiste belge Sanam Khatibi perpétue le genre de la vanité par de petites natures mortes composées d’objets propres à son univers : fleurs, insectes, animaux,… Un monde séduisant mais en tension avec des thèmes comme la violence, la sensualité, l’animalité et nos pulsions primaires. Ses peintures interrogent notre relation à l’excès, la perte de contrôle, l’attraction des contraires, la dynamique homme femme, la domination et la soumission, le triomphe et l’échec. Sanam Khatibi joue avec la frontière qui se trouve entre la peur et le désir ainsi qu’à leur interdépendance.

« Cette publication se concentre sur les petites natures mortes méticuleusement peintes de Sanam Khatibi. Avec un pinceau très fin, elle applique des ombres et des lumières à la peinture à l’huile sur diverses formes miniatures. Les compositions elles-mêmes sont assez modestes. Les objets se détachent au hasard du fond doré ou noir et semblent chanter en polyphonie dans la veine d’Orlando di Lasso, de Johannes Ockeghem et d’autres maîtres de la polyphonie. (…)

Les objets très détaillés proviennent d’un âge d’or qui n’est pas encore arrivé. Contrairement à l’âge d’or hollandais des années 1600, le sien est un siècle d’autoflagellation, de cosmologie, de sacrifice humain, de féminité, de prestige et de décapitation. Un siècle au cours duquel toutes les formes qui nous entourent se rétrécissent mystérieusement. Cet univers futuriste va réduire l’empreinte humaine. Le monde va se rétrécir à l’échelle d’une carte postale d’une nature morte peinte par Sanam Khatibi. » (Texte Nikolaas Demoen)