Wright MorrisL'essence du visible

Des photographies presque toujours vidées de toute présence humaine, où n’apparaissent que des objets du quotidien : vêtements sans corps, lits, chaises, couverts sur une table, … le temps est suspendu, il ne reste que l’esprit des lieux qui traversent l’image, se matérialise dans une infinité de détails, et c’est ainsi que Morris capture « l’essence du visible ». Les plaines du Midwest durant les années 1930 sont sillonnées à la recherche de la vie simple des américains, quelque part entre Steinbeck et Walker Evans décrivant la Grande Dépression. Mais pas que, Wright Morris est aussi écrivain et cherche à composer une nouvelle forme, des « photos-textes », où une nouvelle forme d’écriture se met en place à travers des livres, tels des romans visuels. L’ensemble de son travail est traversé dans ce catalogue superbement imprimé et pour la première fois traitant de son travail en français.