Sofonisba AnguissolaSofonisba's lesson, A Rennaissance artist and her work

Sélection de Chantal Pattyn pour sa vitrine.

Il faut faire un effort pour pouvoir voir l’œuvre de Sofonisba, fort dispersée. Heureusement, le Musée des Beaux-Arts de Gand a montré un certain nombre de ces œuvres dans l’exposition des peintres femmes contemporaines d’Artemisia Gentileschi. Cela fait quelques années maintenant, mais je suis restée bouche bée lorsque j’ai vu l’Autoportrait et La partie d’échecs, tous deux issus de collections polonaises. Sofonisba est encore trop méconnue, peut-être à cause du manque de drame et de tragédie dans sa vie et son œuvre, si l’on doit la comparer à Artemisia, sa collègue plus jeune. Dans les tableaux de Sofonisba, vous ne verrez pas de femmes arborant fièrement la tête d’Holopherne, mais des portraits raffinés, souvent dans une atmosphère intime. Sofonisba, d’ascendance noble, a reçu une formation artistique, mais sans cours d’anatomie. Son travail est rapidement remarqué, même par Michel-Ange. Elle devient la tutrice personnelle d’Elisabeth de Valois, troisième épouse de Philippe II, à la cour de laquelle elle réside pour produire de nombreuses œuvres. Elle meurt, à 93 ans, à Palerme. Un an avant sa mort, elle reçoit la visite d’Anthony van Dyck.
Chantal Pattyn

Sofonisba Anguissola est née dans une famille de la petite noblesse éduquée de Crémone. Son père était un humaniste qui a tenu à donner à ses six filles la même éducation complète qu’à son seul fils. Ce livre, biographie illustrée et synthèse d’un temps, montre la grande carrière de cette exceptionnelle portraitiste (dans les deux sens du terme). Un temps peintre officielle de la cour d’Espagne, Sofonisba fut connue et reconnue de son vivant. Et oubliée ensuite, gommée de l’histoire de l’art, ses tableaux attribués à des hommes, etc. Cette étude lui redonne sa place, et éclaire les raisons qui ont pu faire d’elle cette exception, et ensuite la faire disparaître…